La dame du manoir de Wildfell Hall, Anne Brontë
Ah! Un roman des soeurs Brontë, il y avait longtemps! :) J'avais énormément apprécié Agnes Grey, premier roman de Anne Brontë, je me suis donc lancée dans la lecture de son second roman: La Dame du manoir de Wildfell Hall.
Le roman débute par le récit (sous forme épistolaire) de Gilbert Markham. Ce jeune fermier raconte l'arrivée d'une étrangère, Helen Graham, avec son fils dans le manoir voisin. Helen va rapidement alimenter les commérages. Markham ne croit pas à ces racontars mais le comportement d'Helen va peu à peu le faire changer d'avis. Helen va alors sentir le besoin de se justifier auprès de Markham en lui confiant son journal. Commence alors un récit passionnant et engagé qui fait écho au vécu d'Anne Brontë.
Le récit long de 600 pages ne m'a jamais ennuyée, premièrement,grâce à la présence de l'intrigue: au premier changement de narrateur, Anne Brontë nous laisse avec plein de questions qui trouveront leurs réponses au fur et à mesure. L'autre raison pour laquelle ce roman m'a tenu en haleine ce sont les personnages. Aucun d'eux n'est parfait, mes regards sur eux ont été multiples tant Anne Brontë les fait évoluer et les révèle peu à peu, ils ne cessent d'évoluer. Helen, héroïne de ce roman est surprenante tant son comportement est imprévisible... et l'on a qu'une seule envie: applaudir son comportement face à la société si bien régentée du XIXième. Les "parties chrétiennes" de ce roman ne m'ont pas spécialement ennuyée. Certes, Helen est très chrétienne mais on en retire plus sur l'humain que sur la spiritualité.
Bien que prévenue dans la préface, j'ai été positivement étonnée par la force de ce roman: comment une personne décrite si discrète a pu écrire un roman si fort? Comment un roman si moderne pour l'époque est si peu cité dans le monde littéraire? Pour ma part, je n'ai qu'une chose à dire écrire en conclusion: Bravo Miss Anne Brontë!