Villette, Charlotte Brontë
Après un drame, Lucy Snowe se retrouve sans argent. Elle décide alors de se rendre à Villette, capitale de Labassecour et y trouve du travail en tant que gouvernante et par la suite, en tant que professeur d'anglais. Nous suivons ses aventures et mésaventures dans une société à laquelle elle a beaucoup de mal à s'intégrer mais elle trouvera l'amitié.
Villette est en réalité Bruxelles, ville où Charlotte et Emily Brontë ont étudié. Bruxelles laissera un goût amer à Charlotte, on le ressent dans ce roman, tout comme on ressent l'état dépressif de l'auteur. Chralotte Brontë critique la société de Labassecour, le catholicisme,... nous peint des portraits si précis des sentiments de l'héroïne qu'on en arrive à les ressentir au plus profond de nous. L'évolution des personnages est très fine, impeccable...
Certes, ce n'est pas aussi romanesque que Jane Eyre mais c'est plus autobiographique et cela se ressent, le réel côtoie l'irréel. J'ai eu l'impression que Charlotte Brontë réécrivait sa vie, donnait une fin heureuse à son expérience bruxelloise, se donnait une seconde chance. Je n'ai pas dévoré ce roman, je l'ai lentement savouré pour ne rater aucune description ou trace d'humour.
On m'a mise en garde en me disant que je n'aimerai peut-être pas car Charlotte Brontë n'est pas tendre dans sa critique sur les Belges. Je n'ai pas été vexée du tout, elle décrit une société bourgeoise de l'époque, fière d'être riche et catholique (synonyme de respectabilité), et surtout n'oublions pas, que son expérience belge n'a pas été heureuse.